lundi 11 août 2014

Les anges mordent aussi (Felicity Atcock #1) par Sophie Jomain


Titre: Les anges mordent aussi
Série: Felicity Atcock
Auteur: Sophie Jomain
Edition: J'ai Lu ( ou Rebelles)
Résumé
J’ai vraiment pas de bol, il aura suffit d’une morsure, d’une seule, pour que je me retrouve embarquée dans une histoire sans queue ni tête. Je ne sais pas exactement comment ça a commencé, et je ne sais pas non plus de quelle manière tout cela va finir. Quoi qu’il en soit, celui qui fera en sorte que les jeunes vampires arrêtent de s’enterrer dans mon jardin, sera mon héros. Et si en plus il est beau, riche et intelligent, je ne me plaindrai pas ! Je veux retrouver ma vie d’avant, tranquille et... ennuyeuse à mourir. »
Sauf qu’en voulant éloigner les ennuis, il arrive qu’on en attire d’autres... à plumes.



Avis de Lili 

Dans mon petit post d'il y a.... euh... longtemps, je parlais d'un petit miracle... Éphémère le miracle!
Etant donné quelques soucis personnels, je n'ai pas pu écrire la chronique à chaud, c'est-à-dire, le lendemain de ma lecture. Là est tout mon problème: en voulant écrire ma chronique, je me suis rendue compte que je ne me souvenais de rien... ni de la trame de l'histoire ni des noms des personnages. Gosh! 
Ha si! Je me souvenais du nom de l’héroïne parce qu'il m'est arrivé quelques fois de chantonner: "felicity aussi" façon Fernandel. Hum!
Pour ceux qui ignorent de quoi je parle:

Bref! Trêve de rigolade! J'ai relu le bouquin...

Honnêtement, ma lecture ne fut pas si catastrophique que ça. Celle-ci était sympathique à défaut d'addictive.

L'héroïne n'est pas assommante malgré une tendance à la "bêtise" (elle a, parfois, des réflexions un peu simplettes). On s'attache facilement à ce petit bout de femme qui ressemble à madame ou mademoiselle tout le monde car elle n'est pas hors du commun dans son comportement et ses réflexions. Elle tombe dans les bras de tous les hommes qui l'approchent, mais bon, après tout, elle est tellement ordinaire que c'est logique quand on y réfléchit deux secondes. Une nana ordinaire un peu trop gentillette qui rencontre des canons, normal qu'elle  succombe... A moins de s'appeler Soeur Felicity et avoir fait voeux de chasteté, je comprends!
Le seul bémol que je peux souligner c'est le discours de début roman: Felicity rencontre un homme beau, attirant, qui lui fait du rentre-dedans, elle déclare qu'elle sait se tenir sexuellement parlant et nous assomme avec ça plusieurs lignes.... et Hop! Elle est dans son lit. Hum!

Ouais, le côté simplette!
(de temps en temps, l'héroïne me faisait penser à eux... 
C'est toujours mieux que Felicie, non?) 


Niveau personnages, ils sont nombreux et je le dis: bien travaillés. Ils ne jurent pas avec le caractère de Felicity. Ils la complètement et parfois l'opposent totalement en soulignant ses défauts.
D'ailleurs, je mets une mention spéciale sur la tante barrée. Un régal.
Terrence, par contre, non... Qué nada! Il m'a agacé du début à la fin. Pour un "gentil", je le trouve très arrogant et très peu conciliant. En fait, il m'a plus fait penser à un "méchant".
Ceux qui ont lu comprendront.
La meilleure amie de Felicity n'est pas plus intelligente qu'elle. Elle peut même être pire. Si!Si! C'est possible! Je ne sais pas si je l'apprécie ou pas, ce qui est étonnant vu qu'on la rencontre tout le long du livre. Mais son inconstance émotionnelle et ses délires la rendent insaisissable. J'ignore si elle est vraiment co**** pour la vie ou simplement paumée avec un espoir infime de la voir se bonifier avec le temps. Mystère!


Et à partir de là, on entre dans le vif.... dans le bas qui blesse... LE



1:  l'humour... J'apprécie ce point dans mes lectures, surtout quand l'histoire est du point de vue du héros. Mais là, c'était parfois inutile voir carrément lourd. Les allusions sexuelles "humoristiques" sont légions... Ok! J'exagère un peu mais elles sont vraiment nombreuses quand même.
Pourtant, j'ai ri quelques fois, soyons franc, mais pas sur les blagues/réflexions salaces.


2: l'intrigue... Où est l'intrigue? D'accord! J'ai repéré quelques questions en suspens (notamment certaines aptitudes de l'héroïne) mais la majorité de l'histoire se déroule sur fond de "avec qui Felicity va-t-elle coucher?", "va-t-elle succomber à truc? à muche?" .... De temps en temps, on revient sur la scène d'un crime ou une découverte ou une révélation, mais ces points s'essoufflent rapidement.

3: les créatures utilisées dans l'histoire sont étranges mais pas spécialement novatrices pour ceux qui baignent dans le style depuis un moment. Surtout quand on lit qu'ils mordent... Loin de moi la critique, je me demande juste si la morsure est vraiment nécessaire à chaque fois. C'est à creuser. Tout cela pour dire que je ne vois pas trop l'utilité d'avoir changer vampires en anges... Surtout que la religion n'a pas l'air d'avoir énormément d'influence sur l'histoire.
MAIS...
Mais j'apprécie l'idée développée dans ce tome 1 quant à ... tomber dans l'un ou l'autre suivant ses actes... A voir dans le tome 2 si cette idée sera la trame de la série ou développée un peu plus.


En résumé, il y a quelques bémols, mais dans l'ensemble, cette lecture francophone est une des meilleures que j'ai lu jusqu'à présent. Ça n'est pas transcendant, ni l'histoire du siècle à cause des points d'ombres et de l'essoufflement rapide d'autres points, mais ça se lit vite, c'est agréable et ... voilà... On verra dans le tome 2.

jeudi 27 février 2014

[film] Psychometry


Titre original : Saikometeuri / 사이코메트리
Titre alternatif :  The Gifted Hands / Psychometry
Date de sortie : 07/03/2013
Réalisateur : Gwon Ho Yeong
Acteurs principaux : Kim Beom (Kim Jun), Kim Kang Woo (Yang Chun Dong)
Genres : Mystère - Policier - ThrillerDurée : 1h48


Avis :

 Mon coup de coeur du mois


Vous remarquerez que je n'ai pas mis le synopsis de ce film. C'est pour une bonne raison: l'intrigue. Après avoir vu le film, je peux assurer que lire les synopsis qui traînent sur le net serait une monstrueuse erreur. Ils sont longs, détaillés et enlèvent une part du mystère au film. Le trailer, par contre, est un petit régal pour les yeux et donne bien plus l'eau à la bouche. Tout comme l'affiche qui existe en plusieurs versions mais ma préférence va, sans conteste, à celle-ci à cause de sa symbolique qui fait mouche.



Je suis tombée sur ce film en cherchant une version sous-titrée de A bittersweet Life (que j'espère pouvoir regarder très vite) et j'ai été intriguée par la scène sur laquelle mon programme de lecture s'était arrêtée (mon ordinateur est possédé.... Tout comme son propriétaire, je sais). Là-dessus, après moult recherches et lectures de synopsis qui ne donnaient pas spécialement envie, j'ai rechargé le film et je me suis lancée ce midi.
D'emblée, je n'ai pas été convaincue par les trente premières minutes. Le policier mis en scène était une plaie sur deux jambes: pas doué, super lourd, il me faisait penser à ces petits bonhommes les bras en l'air tournant en rond à hurler pour rien.

C'était pas gagné!! 



Et puis, au moment où je me demandais si je regardais le bon film, la rencontre eu lieu. LA RENCONTRE!
Non! Pas la rencontre amoureuse qui vous fait baver des litres et voir des licornes en tutu arc-en-ciel mais bien LA rencontre avec LE personnage. Vous voyez ce personnage qu'on a tous, au moins une fois dans sa vie, rencontré au détour d'une histoire "passable mais sans plus"... Oui! Celui-là même qui vous fait regarder la série/film/lire/etc alors qu'objectivement, vous auriez refermé le truc depuis longtemps.

Kim Jun, le personnage, c'est MA rencontre.




Kim Beom (l'acteur qui joue Kim Jun) est absolument incroyable dans ce rôle. Je sais qu'il est très apprécié par beaucoup mais je ne me suis jamais penchée sur son cas. Je vais devoir y remédier rapidement. Cet acteur n'a que peu d'interventions orales dans ce film mais tout passe par son visage, ses yeux, ses mimiques, son corps. De ce fait, à mon sens, son talent m'a sauté aux yeux, il est indéniable! Kim Beom fait réellement la différence dans ce film. Bien sûr Kim Kang-Woo, le policier,  n'est pas en reste mais j'avoue que son personnage est tellement énervant au début du film que je ne m'y suis attachée qu'une fois passée la moitié. Une fois les révélations entamées, en fait. 

D'ailleurs, niveau révélation, j'avais lu dans un synopsis/avis que ça ne cassait pas trois pattes à un canard. En fait, le soucis ne vient pas du scénario en lui-même ni des rebondissements mais des informations qui paraissent survolées. Plusieurs fois durant le film, je me suis surprise à me dire que voir Psychometry en série serait vraiment génial. Plus de profondeur dans le passé des personnages n'aurait pas été de refus. Surtout quand on voit les dégâts que cela a occasionné. Même s'ils évoluent considérablement, surtout pour le flic joué par Kim Kang-Woo, plus de profondeur ne m'aurait pas déplu. Il est indéniable que le réalisateur - ou du moins le scénariste - a voulu mettre en avant le côté psychologique avant le côté thriller. Tout tourne autour de la recherche de la petite-fille, c'est vrai, mais il s'agit avant tout d'une quête de soi-même, d'un dépassement de ses peurs profondément enfouies et d'un passé douloureux. D'où ma frustration de ne pas voir ce film en série. Plus de longueurs aurait permis un approfondissement de ces thèmes, malgré tout, extrêmement bien menés - il faut le souligner. 




Psychometry est mon coup de coeur de ce mois-ci parce que je n'en attendais vraiment rien - surtout après avoir visionné la première partie - mais que ce film a su renverser habillement la balance de part les thèmes et ses personnages (surtout Kim Beom, j'avoue). Je n'ai jamais vu une fin aussi intense ni des personnages aussi forts depuis le drama "Baek Dong Soo" et ça m'avait cruellement manqué. 
Je ne ressors pas de ce visionnage déçue ou frustrée mais heureuse d'avoir découvert ce petit bijou. 
Bon! D'accord, j'avoue une pointe de frustration. Un peu quand même! Les coréens sont champions dans les fins "ouvertes mais pas réellement mais en fait si". Je me console en me disant que ça aurait pu être pire (j'ai vu pire!). 



mardi 17 décembre 2013

Jade par Jay Lake


Titre: Jade
Auteur: Jay Lake
Edition: Eclipse
Résumé:
Elle est née esclave dans la poussière et la pauvreté. Vendue, puis entraînée pour devenir l'une des meilleures courtisanes du royaume, elle fut baptisée Emeraude, joyau parmi les beautés destinées au duc immortel. Mais elle a choisit un autre nom: Jade. Alors que le duc règne au centre du monde, ses ennemis décident d'agir et voient en la jeune esclave l'outil de leur vengeance. Pour cela, Jade devra briser le sortilège qui maintient le tyran en vie... Bientôt le destin du monde reposera entre les mains d'une esclave rebelle. 


Avis de Lili

Comme je l'avais mentionné, il y a quelques semaines, j'ai vraiment du mal à trouver les bons mots pour commencer cette chronique. Jade de Jay Lake est un livre troublant. J'ai terminé ma lecture, partagée entre "et c'est tout?" et " whoua". En résumé, j'ai vraiment aimé cette immersion dans le monde de Jade, et en même temps, il y a tant de points dérangeants que je sais pas, fondamentalement, pourquoi j'ai apprécié. 

Déjà, la narration ... Il y a longtemps que je n'ai pas lu un livre qui m'a si bien embarqué au fil de ses pages. La narration est d'une puissance incroyable. Tellement que je devais me forcer à arrêter ma lecture pour être certaine du temps passé et ainsi ne pas rater mes obligations du jour. J'ignore comment décrire ce ressenti.... C'est un peu comme un cauchemar dans lequel vous courrez, vous savez que vous rêvez mais vous êtes, tout de même, incapable d'avancer plus vite. Avec Jade, vous tournez les pages, vous emmagasinez, vous vous dites que vous avancez et vous relevez les yeux sur votre montre pour constater qu'une heure est passé et qu'au final, vous avez encore tant à lire.... à découvrir. C'est à la fois frustrant et magnifique. Rares sont les livres capable d'un tel exploit. 
Si je devais donner un bémol à ce point, ça serait le niveau de vocabulaire. Je n'avais plus ouvert un dictionnaire, durant une lecture, depuis des mois.... Peut-être des années... Je ne dirais pas qu'il faille le garder près de soi tout du long de la lecture mais il faut quand même l'avoir à portée de mains. C'est mieux. Mais outre cet aspect, le niveau, selon moi, fait que je me suis souvent demandée quel âge avait l'héroïne. Au bout d'une soixantaine de pages, j'ai dû retourner en arrière pour retrouver le passage où il est mention de ses années de vie. Le langage est si élevé pour une enfant de trois ans que j'étais certaine qu'elle avait, au moins, dix-sept ans. Hors, Jade, au début du récit, n'en a que trois... Puis finalement, cent pages plus loin, j'ai enfin compris que l'auteur relatait les faits avec les yeux de Jade ayant déjà vécu l'histoire.
Ceux qui ont lu le roman me diront qu'on le sait dès la première page... C'est vrai. Sauf que, personnellement, le nombre de détails de l'environnement et des pensées de Jade ainsi que la narration elle-même, me l'ont fait oublier. Et puis, la petite a des réactions et des pensées tellement peu banales pour une enfant de trois ans que c'est à se poser la question tôt ou tard....

L'histoire en elle-même? Elle est intéressante dans son ensemble. L'histoire est bien construite, les pensées de Jade permettent une immersion totale dans son monde. Là aussi, petit bémol, le récit souffre d'un historique, d'une mythologie plus poussée ou en tout cas, correctement expliquée. L'auteur nous donne les croyances par ci par là mais comment ces dieux sont arrivés là où ils en sont? Mystère!

Pour les caractères, Jade a le sien, c'est certain. Même en le muselant, il finit toujours par ressortir d'une façon ou d'une autre. On comprend ses peurs, ses doutes, sa haine, ses colères, ses éclats... En fait, son caractère est tellement bien défini que les personnages secondaires, même les plus attrayants, perdent de leur saveur. Ils sont comme incomplets face à elle. De plus - et c'est l'un des reproches le plus gros que je pourrais faire - c'est qu'à cause de ça et en ajoutant le regard très lugubre de Jade sur son monde, personne ne parait fondamentalement bon ou tout du moins, agréable. Tout le monde est mauvais - certains plus que d'autres - et elle doit s'en méfier. Même quand l'un des personnages lui dévoile un peu de sympathie, il finit -trop?- souvent par commettre un impair qui va la détourner de lui ou devenir trop clinique dans sa manière de penser ou d'agir. 
En fait, il y a comme un fond de fatalisme et de ténèbres dans le récit de Jade et via les personnages en général qui touche directement et met mal à l'aise jusqu'à la dernière page. Personnellement, j'attendais l'instant où elle rencontrerait enfin quelqu'un de plus lumineux. 

Niveau intrigue, j'en voulais plus. Le résumé laisse à penser que tout tournera sur le défaite du Duc ... La moitié du livre, c'est le cas. Tout l'apprentissage est pour la satisfaction du Duc et de ce qu'il attend de Jade ou des autres filles comme elle. D'ailleurs, j'avoue parfois avoir été mise très mal à l'aise concernant  les scènes où Jade doit se déshabiller ou celles où elle décrit son apprentissage avec son professeur de sexualité. Je pense que c'est, en petite partie, pour cela que je l'ai pensé bien plus âgée. Même en me disant: c'est son moi futur qui décrit, je ne peux m'empêcher de trouver ces scènes étranges et dérangeantes d'une certaine façon parce que Jade a moins de dix ans à ce moment-là. C'est une dimension que je n'avais jamais envisagé ni frôlé dans d'autres textes.... Le fait de vivre ces instants et de voir un final bâclé a rendu tout cela enrageant et frustrant.
Je déteste (je retiens une injure) quand un auteur dépeint un méchant comme fantastiquement machiavélique et, lors de la confrontation, on a trois lignes qui se battent en duel (je caricature un brin, il s'agit plus de trois pages) et hop, le tour est joué. Ça me frustre et m'enrage. L'auteur se fout de ma gueule et ça ne m'aide pas à continuer ma lecture. Surtout si c'est pour en arriver là.... A quoi a servi tout l'apprentissage passé?
C'est comme si l'auteur avait eu peur de pousser encore plus loin!! 

En conclusion, il y a quelques bémols mais la narration et le monde de Jade sont tellement forts que je n'ai pu qu'aller tout droit vers la dernière page sans interruption. Jade pose nombres de questions, met en lumière nombre de notions, et recentre le lecteur sur lui-même qu'il le veuille ou non. Il n'existe rien, dans ce bouquin, pour atténuer cette prise de conscience que tout se paye: le sens de la justice, la liberté, les erreurs, l'aide que l'on reçoit ou donne... Bons ou mauvais, les actes et les croyances ont un prix. Toujours.
Et quand on s'accroche à ses convictions contre vents et marées, ce prix ne fait qu'augmenter encore... Et encore... C'est l'apprentissage de Jade. C'est ce que le lecteur reçoit en plein visage sans aucun moyen d'atténuer l'impact.
Néanmoins, ne pas avoir une idée précise de l'âge de l'héroïne, les personnages parfois caricaturaux ou indéfinis ainsi que trop penchés vers les ténèbres, et le final du Duc en queue de poisson m'ont laissé un goût amer dans la bouche...
J'ai aimé ma lecture mais ce livre aurait mérité d'être divisé en deux ou trois pour que l'auteur aille jusqu'au bout des événements.

vendredi 8 novembre 2013

[Drama] Warrior Baek Dong-Soo


Titre : Warrior Baek Dong-Soo
Saison : 1
Episodes : 29
Acteurs principaux :
Ji Chang-wook (Baek Dong-Soo)
Yoo Seung-ho (Ye Woon)
Choi Min-soo (Cheon)
Yoon So-yi (Hwang Jin-joo )

Date de diffusion : 2011
Note : 5/5 (après avoir  hésité avec un 4.9/5)

Baek Dong-Soo, une légende vivante à l’époque de Joseon, qui a notamment écrit un traité sur les arts martiaux, forme, avec ses partisans, un groupe de guerriers au service du roi Jeongjo. Ils sont opposés à une mystérieuse organisation composée d’assassins dont le but est d’éliminer le roi.

Avis de Lili

Je sais que pour les précédents dramas, nous vous donnions un avis après chaque épisode mais sérieusement, ce procédé est vraiment long, coupe le visionnage de la série et, personnellement, me fatigue dans le sens où il faut que je renouvelle mon vocabulaire à chaque épisode et qu'au bout du dixième, j'ai plus rien à dire de bien constructif. En prime, je trouve que donner son avis de cette façon, c'est un peu comme si je m'arrêtais après un chapitre dans un livre... Ça n'a que peu d'intérêt, surtout si on veut éviter les spoilers.

Bref!

Déjà, je peux vous dire qu'aucun résumé de ce drama ne lui rend hommage. J'en ai trouvé des plus longs et plus complets mais qui dévoilaient toute la trame. Non! Vraiment, aucun synopsis ne rend justice à cette histoire de vingt-neuf épisodes.
Oui!Oui! Vingt-neuf! Je vous l'avoue quand j'ai vu le nombre d'épisode de 40 minutes à peu près, je me suis dit que je n'arriverais jamais au bout. Je n'apprécie pas spécialement les dramas, je regarde déjà très peu la télé et encore moins les séries américaines alors une série asiatique... Hum! Je ne partais pas gagnante.
Au final, j'ai regardé cette série en une semaine et demi.

Je n'ai qu'une chose à dire: c'est du grand art! Ce drama n'est pas sans défauts, certes, mais, globalement, il est juste magnifique!!!! Les décors, les combats, les personnages, tout est travaillé de telle sorte qu'il m'ait été impossible de ne pas rester scotchée à mon écran d'ordinateur. J'avoue que je suis une grande fan des films tout en couleurs et en métaphores scéniques typiquement asiatiques, j'ai donc été parfaitement comblée lors des survols de territoires coréens, des vêtements colorés à tel ou tel moment, des combats parfaitement chorégraphiés et plein de sens cachés....
En gros, j'en ai pris plein les yeux et... J'ai adoré.



Passé le visuel, les défauts - mineurs, il faut le dire - ont piqué un peu mes yeux brillants de mille feux. Un peu! En fait, ils m'ont surtout donné envie d'entrer dans le drama et de frapper l'un ou l'autre personnage. Parce que, oui, les défauts incombent uniquement à certains protagonistes et quelques acteurs aussi...

De prime à bord, j'ai eu envie d'applaudir le directeur de casting et le réalisateur pour leurs choix judicieux concernant les acteurs enfants et adolescents/adultes. Franchement, je n'y ai vu que du feu. Les petits jouent aussi bien que les grands et la ressemblance est juste frappante. Je pense notamment à Park Gun Tae qui joue Ye Woon enfant. Ce gamin a très bien saisi la profondeur de son personnage et l'a fait passer d'une manière magistrale. Même chose pour l'acteur qui joue ce personnage une fois adulte, Yoo Seung-Ho.
A aucun moment, on se demande ce qu'il s'est passé entre l'enfance et l'âge adulte. Aucun. Et ça, je me devais de le souligner.




   
Ensuite, ce que j'ai trouvé rafraîchissant de ce drama, c'est que la romance n'est que tertiaire... Bien sûr, nous voyons évoluer des adolescents, il est donc normal que les tourments de l'amouuur viennent les chatouiller mais, finalement, c'est peu exploité alors ça passe comme une lettre à la poste ( une poste qui travaille en temps et en heure, on se comprend).
D'ailleurs, j'ai envie de dire: HEUREUSEMENT!
Non mais, la romance, je veux bien, encore faut-il que l'héroïne responsable du déchirement des héros ne soit pas une tête à claques! Je pointe du doigt sans hésitation l'actrice Shin Hyun-Bin qui joue Yoo Ji-Sun, le personnage féminin secondaire autour de laquelle la première intrigue va tourner. Autant au début, on comprend son jeu très glacial, très peu expressif, autant par la suite, je ne comprends pas du tout pourquoi le réalisateur ou même l'actrice a continué sur sa lancée. J'admets que le scénario l'a mise un peu de côté dans la seconde moitié du drama. On la voyait peu mais le peu, justement, aurait dû être important et au lieu de ça, on a un personnage qui n'évolue pas, de un, et qui, de deux, a tout le temps les mêmes expressions faciales et possède un manque cruel de répliques intéressantes... En gros, on a le cliché " tais-toi, femme, et sois belle".
Surtout qu'à côté d'elle, nous avons le personnage Jin-Joo jouée par Yoon So-Yi qui est le personnage féminin pétillant, chaleureux, intriguant et intéressant. La voir arriver est une bouffée d'air frais, à chaque fois. L'actrice est saisissante et le personnage très fort. Dommage que les scénaristes ne lui aient pas donné une place plus importante, certains événements auraient été, sans doute, mieux avec elle au centre.
Non parce que, je n'ai jamais vu une scène de torture aussi mal jouée... J'ai rigolé pendant que Jin-Sun hurlait... Ou pseudo hurlait en l’occurrence.
Pourtant, à tête reposée, sa présence au près des deux héros s'explique plus facilement. Après réflexions, j'ai compris ses sentiments, ce qu'elle avait cherché à faire, mais, prise dans l'action, je ne comprenais absolument pas le but de son existence dans ce drama après la première intrigue.
Enfin, vous l'aurez compris: Yoon Ji-Sun ne m'a pas du tout convaincue.

( Yoon Ji-Sun (dites-vous qu'elle a souvent cette tête dans le drama)  / Hwang Jin-Joo) 

Maiiiis Warrior Baek Dong-Soo ne serait rien sans les deux héros : Baek Dong-Soo et Yeo-Woon.
Comme je l'ai dit, les acteurs enfants jouent aussi bien que les adultes. Résultat: la transition entre l'enfance et l'âge adulte ne choque absolument pas.
Certains ont reproché au drama d'être lent dans les six premiers épisodes qui retracent l'enfance. Personnellement, je ne me suis pas du tout ennuyée et j'ai trouvé de début de drama parfait et très juste. Là, où bon nombre de drama vont se contenter de flash back, WBDS va plus loin en partant de cette enfance pour aller plus loin par après. J'ai trouvé que ça donnait un plus à cette série et aux personnages eux-mêmes. Je ne suis pas certaine que j'aurais autant apprécié regarder WBDS sans ce début.
Le petit bémol que je pourrais reprocher aux héros, c'est sans aucun doute le manque de "bien/mal" de Dong-Soo.
Je m'explicationne...
Yeo-Woon est un personnage profond, à l'enfance difficile, sujet aux doutes. Les questions fondamentales quand  on est face à ce personnage, sont : le destin est-il immuable? Que cherche-t-il? Et si on lui tendait la main un peu plus?
Le Drama mène ces questions, durant 29 épisodes, oscillant entre lumières et ténèbres grâce à Yeo-Woon et d'autres. Personnellement, j'aurais aimé que Dong-Soo suive un peu plus cette voix, qu'il soit moins propre et plus ambivalent. De temps en temps, les scénaristes le font trébucher mais jamais très longtemps. Pas suffisamment pour que j'apprécie la réelle profondeur de ce héros un peu stupide, comique et lourd à la fois.

(Baek Dong-Soo / Yeo Woon)

Autre point fort du drama, les personnages plus âgés renforcent l'intrigue concernant les plus jeunes. Le parallélisme entre l'ancienne et la nouvelle génération se fait très rapidement dans le drama. Alors que l'on suit les débuts de la jeune génération, on voit se clôturer les "aventures" de l'ancienne et on ne peut que se demander si cette fin lente et douloureuse qui se distille au fil des épisodes sera la même pour les jeunes recrues.
Il n'y a réellement aucune critique sur le jeu des acteurs plus âgés. Choi Min-soo est magistral dans le rôle de Cheon, le leader des assassins. Jeon Kwang-ryeol dans le rôle de Kim Gwang-taek n'a rien à lui envier, croyez-moi! D'entrée de jeux, on assiste à un échange superbement bien orchestré, amusant et fort, qui donne le ton sur les prochaines rencontres entre ces deux-là.
Quant à Yoo Ji-Min en Ji, personnage féminin de l'ancienne génération, j'ai trouvé dommage que les scénaristes ne lui donnent pas, tout de suite, de plus amples apparitions. C'est un personnage fort, plein d'énigmes et sage qui aurait mérité une place plus importante dès le départ et pas juste dans la seconde partie du drama. 

( Ji / In / Cheon )

Niveau scénario, je ne sais pas exactement ce que je pourrais dire. Ce n'est pas du grand renouvellement, c'est même parfois cliché.... Tout réside dans la mise en scène, l'ajustement des événements, les acteurs dans la peau de leurs personnages. Honnêtement, le scénario est parfois bancale et les scénaristes ont prit pas mal de liberté avec les faits historiques. Il faut le reconnaître et le dire. 
Pourtant, la magie a opéré sur une personne qui se lasse au bout de 2 épisodes et qui regarde les séries en accéléré ( comprendre: elle avance aux scènes qui l'intéressent). Là, j'ai regardé du début à la fin sans avance rapide, sans faire autre chose. Un exploit! 

Dès le début, le niveau est haut: on est dans l'attente de voir le pire arriver pour certains et le meilleur pour d'autres.On est pris à la gorge, même si on atterri au milieu d'un moment important, un peu sorti de nulle part. Puis tout se met en place. Rapidement. Sans laisser le temps de se demander où on est. On comprend vite et correctement. 
Et là... 
Là, il n'y a rien à dire. On avance, on a la gorge serrée, on se dit: putain! les scénaristes n'y ont pas été à la louche pour les "sad moments". Et puis, "pouf!" on rigole avec le héros. On se dit que la connerie est au rendez-vous, on a le sourire et ça va mieux. 
Et c'est là que j'affirme que la rencontre avec les héros jeunes n'est pas inutiles ni trop longues ni pas assez. Cette introduction est savamment justifiée par sa justesse, sa finesse, ses protagonistes déjà charismatiques et profonds. Tout de suite, on sent le côté initiatique de ce drama et les codes propres au genre, aussi. Le tout donne une dimension forte à l'histoire dès le premier épisode. Dès la naissance du héros, j'ai envie de dire.
Là où la majorité des dramas dépeignent un héros au sens de l'humour lourd, un peu arrogant parce que trop chouchouté qui va apprendre à force d'épreuves le respect et la sagesse, Warrior Baek Dong-soo dépeint un héros limité dès sa venue au monde. De ce fait, ce comportement cliché sera justifié et pardonné par le spectateur, de la même façon que les actes du futur le seront grâce à cette introduction puissante, que cela concerne Dong-Soo ou pas.



La dimension humaine, par ailleurs, est parfaitement exploitée du début à la fin. Les fans de romance seront, sans aucun doute, un peu frustrés (voir beaucoup) mais, pour moi, la relation des deux protagonistes, Dong-Soo et Yeo Woon, suffisait amplement à mon bonheur. Ça et les histoires des plus âgés, aussi. 
J'ai beaucoup apprécié retrouver la sagesse asiatique concernant les combats: le respect de son adversaire, de sa valeur au combat. J'ai toujours trouvé ce thème magnifique et avec WBDS, j'ai été servie copieusement. J'ai  encore plus apprécié ce thème via les deux protagonistes, dans la mesure où l'amitié et une enfance commune s'ajoute à cette reconnaissance. Le tout prenait une dimension ambiguë et prenante qui donnait encore plus de poids au drama. 
Les vilains de l'histoire n'ôtent rien à la profondeur des intrigues, même si j'avoue que le personnage Jin me donnait envie de me taper la tête au mur. Je veux bien qu'on dise que la mauvaise herbe est coriace mais dans son cas, un chat n'aurait pas autant de vies. En parlant de lui, j'ai été très surprise de la fin de son histoire... Les scénaristes m'ont bluffé sur ce coup-là, j'avoue. 

Concrètement, pourquoi ai-je hésité à mettre 4.9/5? Pour le personnage féminin irascible qui ne sert à rien? Non! Pas du tout. J'ai hésité face à cette note pour la simple raison que l'épisode 29 est juste monstrueux. 
Monstrueux! Limite du foutage de gueule pour ce pauvre Yeo Woon. 
Sans spoiler, j'ai trouvé cette fin juste dégoûtante au vu des épisodes passés. 
L'image qui me vient : c'est de répéter à un enfant qu'il sera puni s'il ne fait pas ceci ou cela durant des jours voir des semaines, et au final, le punir quand même alors qu'il a obéi et comprit pourquoi vous lui faisiez la leçon. 
D'accord, j'ai saisi, après réflexions, le pourquoi du comment on en est arrivé là. Mais sérieusement, il faut pousser la réflexion un fameux coup et oublier que Dong-Soo est censé être le héros de ce Drama. Si on oublie ce dernier point, la fin est logique... en tout cas, une partie de la fin. Non parce que l'après ne sert à rien. Définitivement, Ji-Sun ne sert à rien! Mais là, je ne suis plus objective, d'accord! 

( retourne te coucher, tu sers à rien!!! A RIEN!! )

Pour clore cet avis très long ( vous êtes encore là? Sérieusement? o.O ), j'ajouterai que le drama est fort en lui-même mais il ne le serait pas autant sans la BO qui est juste un régale pour les oreilles... Un exemple avec la chanson phare du drama... 


En conclusion, Warrior Baek Dong-Soo est un drama que je recommande chaudement, violemment et passionnément. Même si l'épisode 29 peut être zappé.... 

mardi 1 octobre 2013

Beautiful Bastard par Christina Lauren


Titre: Beautiful Bastard
Auteur: Christina Lauren
Edition: Hugo et Compagnie
Résumé:
Un boss perfectionniste.
Une collaboratrice ambitieuse.
Un duel amoureux et torride dans l'univers de l'entreprise.
Brillante et déterminée, Chloé, sur le ponit d'obtenir son MBA, n’a qu’un seul problème : son boss, Bennett. Trentenaire séduisant, arrogant et égocentrique, il est aussi odieux que magnétique. Un Beau Salaud.
Après plusieurs années passées en France, Bennett revient à Chicago pour occuper un poste important au sein de l' entreprise familiale - un grand groupe de communication. Comment imaginer que sa collaboratrice, Chloé, serait cette ravissante et exaspérante créature de 26 ans, au charme certain et à l'esprit affûté, qui n'entend rien pas sacrifier de sa carrière?
Si Bennett et Chloé se détestent, leur attirance mutuelle, inexorable et obsédante, les conduit à tester leurs propres limites et à enfreindre, une à une, toutes les règles qu'ils s'étaient jusque-là imposées. A une seule fin : se posséder. Au bureu, dans l'ascenseur, dans un parking. Partout ...
Arrivés à un point de non-retour, fous de désir, Bennett et Chloé parviendront-ils à mettre leur ego de côté pour décider enfin de ce qu'ils acceptent de perdre ou de gagner ?
Avis de Lili

Après avoir lu "Libère-moi" de Roni Loren, j'ai eu envie de me lancer dans d'autres lectures du genre. Je me suis donc procurée Beautiful Bastard et un autre livre que je chroniquerai peut-être plus tard.
J'avoue que j'ai acheté le livre en voyant quelques chroniques et messages de contacts Facebook. Sans cela, je ne me serais jamais penchée sur ce bouquin. L'équation "beau gosse, riche et intelligent + fille dévergondée (ou naïve à souhait, c'est au choix) + plans culs gratuits en faisant passer ça pour du SM", ce n'est pas mon trip.
Par conséquent, j'attends beaucoup de l'histoire sous-jacente.

Au départ, je ne partais pas sur de mauvaises bases. J'appréciais de passer d'un chapitre à l'autre en changeant de point de vue. Le langage parlé ne me dérangeait pas plus que cela. Je trouvais même que la méthode se prêtait au style. L'humour est au rendez-vous.

Extrait

- Si vous continuez à taper sur votre clavier comme si vous enfonciez des clous dans le mur de votre chalet, mademoiselle Mills, soyez gentille de fermer la porte entre nos deux bureaux.

Les scènes de sexe sont pas mal, même si je ne voyais pas le côté SM (il faut apprendre aux auteurs et aux lecteurs que ce n'est pas parce qu'on s'envoie en l'air dans un couloir au boulot que ça fait scène sado-masochiste! Et arracher la culotte de sa partenaire n'est pas non plus du SM.)

Beautiful Bastard est, absolument, sans consistance.



Les personnages ne vivent pas d'évolution intéressante si ce n'est la découverte de l'amour. D'ailleurs, si durant une centaine de pages, ils sont sympathiques, ils deviennent vite saoulant à s'envoyer des piques, à s'éviter, à se tourner autour 'je t'aime moi non plus' .... Le cliché de la romance vous salue bien bas!

Ils sont saoulant parce que j'ai eu l'impression que sans cette attirance physique, le livre n'existerait pas. Ils sont saoulant parce qu'ils ne peuvent pas s'empêcher de penser grossièrement. Le langage parlé, je veux bien, mais pour deux personnages au rôle professionnel aussi élevé, j'ai trouvé le niveau de langage bien bas. Beaucoup trop de "putain" pour moi! Désolée d'être un peu tatillon.
Honnêtement, la grossièreté n'est pas aussi poussée que dans "80 nuances de Jaune" (que j'ai arrêté au bout de cinquante pages tant on creusait le sol) mais on s'en rapproche dangereusement, par moments.


Extraits

"- Vous avez de la chance d’avoir une grosse bite pour compenser tout ce qui sort de votre bouche."

"N'est-ce pas ? Je considère cet argument. Peut-être veut-il apprendre à mieux la connaître ? Putain, même moi j'étais un peu intrigué avant de la rencontrer. Mais ça n'a pas duré longtemps. J'ai vite cerné le personnage, qui est le plus insupportable que la terre ait jamais porté. Manque de bol, elle est aussi mon meilleur plan cul. Putain, ce type n'a pas intérêt d'aller aussi loin que ça. "

A croire qu'écrire un livre érotique /SM ne peut se faire sans passer par la case vulgarité.


Extrait 

"Sa main remonte dans mes cheveux et replace une mèche qui s'est échappée de ma queue de cheval.
-J'ai entendu dire que Grace Kelly avait une bouche de suceuse, elle aussi.
-Tu l'aimes, ma bouche de suceuse.
-C'est vrai. Je l'aime surtout quand elle est pleine, réplique-t-il d'un air anodin.
-Tu sais, si tu la fermais de temps en temps, tu serais parfait, putain.
-Je serais déchireur de culottes silencieux, ce serait encore pire qu'un patron colérique déchireur de culottes."

PS: j'ai un peu de mal à voir l'érotisme dans ce genre de scène. 


En parlant de ce point, les scènes de sexe sont, certes, plaisantes au début mais donnent vite envie de soupirer. Toujours le même schéma: arranger la culotte ou le chemisier, tirer les cheveux (ça non plus, ce n'est pas propre au SM, merci!) et orgasmes en veux-tu en voilà (faudrait que je me renseigne pour savoir si c'est humainement possible autant d'orgasmes en si peu de temps!? *question du jour*). Et quand on n'a pas ce schéma, on a des scènes totalement invraisemblable. L'extrait est un peu long mais en résumé: notre héroïne se masturbe subitement devant son patron au téléphone parce que... comment résister à un regard sexy comme le sien?
....
Ne parlons même pas du patron qui collectionne les culottes arrachées de son employée préférée.



En résumé, ce livre m'a juste fait l'effet Fifty... Oui, l'envie de lancer mon livre par la fenêtre direction la chaussée devant chez moi.  Moins violemment mais tout de même.

On va encore me dire que je ne suis pas romantique, fleur bleue ou que je n'ai pas de cœur.
J'assume!









mardi 6 août 2013

Libère moi par Roni Loren


Titre: Libère moi
Auteur: Roni Loren
Edition: City Editions
Résumé:
Brynn est une jeune femme qui a voué sa vie à l’aide des personnes en difficulté. Cette fois, la femme en détresse, c’est sa sœur. Soupçonnée de meurtre, elle se cache dans un lieu mystérieux où se retrouvent les élites de la haute société pour donner corps à leurs fantasmes, y compris les plus extrêmes. Brynn va devoir s’infiltrer dans ce milieu et se mettre dans la peau d’une femme soumise. Mais on n’y pénètre que sur invitation. Brynn connaît un homme qui peut l’aider : Reid, un célèbre avocat avec qui elle a eu une liaison quelques années plus tôt. Quand il tombe le costume et la cravate, Reid se transforme en un redoutable dominateur. Leurs vieilles blessures réveillent leurs désirs. Mais dans l’ombre, quelqu’un observe et mène le jeu selon ses propres règles… Passion, jeux sensuels, suspense et faux-semblants.

Avis de Lili

Pour une fan telle que moi de romance et encore plus de la nouvelle mode soi-disant BDSM (tout cela dit sur un ton ironique), j'avoue qu'il m'a fallu un long moment avant de me lancer dans l'achat de ce bouquin.
Qu'allais-je découvrir?
Un roman qualifié BDSM alors que tout ce que l'on va trouver dedans, c'est une paire de menottes en satin rose?
Des scènes de cul avec une histoire d'amour pour expliquer les scènes débridées?

Je vais vous dire: j'ai adoré cette lecture et j'en suis la première surprise!!



Niveau intrigue, je ne peux pas dire qu'elle soit incroyable au point de m'avoir laissée sur les dents mais j'ai bien aimé les nombreuses questions distillées tout au long de la lecture.
Si j'ai un reproche à faire, c'est d'avoir, tout de suite, su qui était le "méchant". J'aurais aimé que ce "cliché'" ne soit pas utilisé mais comme l'auteure parvient à me surprendre dans cette révélation, je lui pardonne ce petit point.
Non, je n'en dirai pas plus.
J'ajouterai aussi que la fin m'a prise par surprise. Quand j'ai commencé à lire les dernières pages, j'étais un peu plate: un happy end comme je les aime. Néanmoins, au regard d'une autre révélation faite quelques lignes plus tard, certains moments du début de roman s'éclaircissent et j'ai découverts ces derniers d'une autre manière. J'ai d'autant plus apprécié qu'il était impossible de s'en douter d'entrée de jeu.

En résumé, pas une grosse intrigue de thriller mais un tas de questions dont les réponses ne sont pas évidentes malgré ce que l'on pourrait croire. 



Là où j'ai vraiment aimé ce livre, c'est dans la relation des personnages et la façon dont ils entrent dans le monde du BDSM.
Déjà, l'auteure de Libère moi n'utilise pas un langage cru. Certes, elle ne prend pas de pincettes (on n'est pas à Bisounoursfiftymachin) mais elle ne devient pas non plus pornographique façon quatrevingtnotesdemauvaisgoût!!!
Ensuite, j'ai apprécié pouvoir comparer le présent et le passé, un chapitre après l'autre. Pouvoir découvrir la psychologie des personnages à l'époque et à l'instant présent a apporté un plus dans ma lecture: comprendre le pourquoi du comment de certaines actions ou paroles.
Ensuite, avec "Libère moi", il n'est pas question d'une héroïne qui tombe dans les pratiques dominants/dominés comme un cheveu dans la soupe. Il y a eu un chemin à parcourir autant personnel que couple.
Quand j'ai constaté que l'auteure entrait sur ce terrain, je n'ai plus pu lâcher ma lecture.

Je crois qu'une explication s'impose un peu. (à surligner pour lire)

J'ai lu "80 notes de jaune".
J'ai lu le tome 1 de "Fifty Shade".
J'ai lu "Beautiful Bastard".
Trois livres que j'ai détesté... En fait, si je devais choisir un livre à conseiller, je prendrai le dernier. Le "moins pire" du trio!
Dans chacun, l'héroïne tombe dans un monde où le héros admet ses pulsions dominatrices comme banales. C'est comme ça, point. Il n'y a pas de remises en question. C'est à croire qu'il suffit d'aller dans un bar, dire: j'aime l'amour vache, et on découvre un mécène sadomaso dans la seconde. Non! Votre compagnon de jeux ne vous regardera pas bizarrement.
Et c'est à croire qu'en chaque femme se cache "une dominée dont il faut provoquer la sortie pour qu'elle finisse par aimer ça".

La banalisation de la pratique rendait mes lectures insupportables.


Psychologiquement, tout est parfaitement logique. Brynn tente de vivre correctement ses envies mais ce n'est pas évident quand son partenaire, lui, ne le vit pas bien du tout.
Un autre point appréciable: c'est l'homme qui a un soucis!
J'ai presque envie de dire: enfin!

Tout est une question de communication, d'emblée, puis d'acception personnelle avant le social. Le cheminement de l'un à l'autre est très bien distillé par l'auteur, au point de m'avoir donné envie d'aller au bout de l'aventure avec Reid et Brynn.

Grâce à ce détail psychologique, j'ai vraiment apprécié ma lecture. Elle m'est devenue personnelle parce que très réaliste. 



Pour les gens qui s'attendent à des scènes de cul dès les dix premières pages, vous serez déçus. Au bout d'une centaine de pages, on a enfin droit à une petite scène "olé olé" mais rien de très grave, juste sensuel et super frustrant.
C'est pour dire combien l'auteur a voulu mettre en avant le réalisme des relations entre les personnages.
Et même quand on parvient enfin à une scène BDSM, les personnages se cassent une patte eux-mêmes après parce que "et la convenance?", "et le qu'en dira-t-on?".
Des questions que chacun se poserait naturellement, en somme.

Finalement, une fois le gros de la relation faite, on parvient enfin dans le noeud du problème: le ranch et la soeur!
J'avais un peu peur de tomber dans l'entre du BDSM par excellence et que l'auteure n'en sorte plus que par une pirouette mais au final, même si on a droit à quelques scènes érotiques bien maîtrisées, les relations ne changent pas de l'extérieur. Là, où de nombreux auteurs du genre seraient tombés dans: des scènes de cul, de cul et de cul, Roni Lauren est restée dans un ton plus réaliste. Certes, Brynn et Reid prennent leurs plaisirs et réapprennent à se connaître charnellement mais ils ont toujours leurs soucis relationnels même au milieu de la tempête.

Ce n'est pas parce qu'on prend son pied avec quelqu'un que tout va bien dans le meilleur des mondes par après. Rien n'est arrangé! C'est même parfois pire que mieux!


Quant aux descriptions des pratiques BDSM. Comme pour le psychologique, Roni Lauren est restée dans le réaliste. Ca reste très sensuel et érotique, sans devenir vulgaire. L'auteure nous fait découvrir les codes, les conduites et tout ce qui entoure ce monde, avec parcimonie.

Jamais aucune révélation/explication n'est "too much".  

Certains pourraient reprocher le "politiquement correct" de l'auteure, surtout une fois dans le Ranch, mais moi, ça m'a vraiment réconcilié avec le genre qui me dégoûtait depuis mes trois précédentes lectures.

Finalement, je suis restée sur ma faim... J'aurais aimé savoir ce que devient la soeur de Brynn après son sauvetage.
J'ai vu qu'il s'agissait d'une série alors j'ai hâte de pouvoir lire la suite.








samedi 25 mai 2013

L'Aigle de la 9ème Légion ( Les Trois Légions #1) par Rosemary Sutcliff


Titre: L'Aigle de la Neuvième Légion
Série: Les Trois Légions
Auteur: Rosemary Sutcliff
Edition: Gallimard Jeunesse
Marcus Flavius Aquila, jeune centurion ambitieux, est envoyé au-delà des mers pour faire régner la paix romaine en Bretagne. Très vite, il obtient la charge d'une mission secrète et périlleuse : retrouver l'aigle de la 9e légion, l'étendard que portait son père avant de mystérieusement disparaître avec ses hommes. Sous l'apparence d'un oculiste ambulant, Marcus part sur les traces de la 9e légion et s'enfonce en territoire barbare...


Avis de Lili


Si je vous dis: "Centurion de Neil Marshall sorti en 2010" ou "l'Aigle de la Neuvième Légion de  Kevin Macdonald en 2011", vous me dites: péplum au cinéma .... Mais aussi: adaptation du tome 1 de la trilogie de Rosemary Sutcliff. Deux films d'actions dont le premier se démarque totalement du livre ( les noms des personnages ont été changé et le héros vient de cette 9ème Légion) alors que le second prend sur lui de rentrer dans la relation Romain / Breton en temps de guerre.

Bref!
Je vais vous parler du second film en même temps que du film, par moments. Je ne pourrai pas faire autrement vu ce que cette lecture a laissé derrière elle.
Avant de lire, j'avais pris mes marques, je savais donc que ce livre s'adressait à des 9 à 15 ans et avait été publier en 1954.

Pourquoi je précise?

Premièrement,  le style d'écriture s'adresse, sans discussion, pour des enfants, voir des adolescents. Il n'est pas déplaisant pour un lectorat adulte, si ce dernier ne cherche qu'une bonne lecture qui passe et ne dure pas (je l'ai lu en 2h20, c'est dire et je n'ai pas le cerveau en ébullition).
Les actions des personnages sont décrites en survol, pour que le lecteur sache ce que le personnage fait exactement. Les pensés sont survolées, elles aussi: le strict minimum pour dire " il ressent ceci ou cela, quand même!".
Minimum syndical, un peu dérangeant pour moi.
Résultat: des enfants de neuf à quinze ans apprécieront cette lecture pour sa simplicité et son approche "allons dans le vif du sujet!"

Deuxièmement , ce livre est mou.... Les personnages sont mous... Les aventures sont molles... C'est ... Mou tout en étant rapide!
Trois lignes plus hauts, je vous le dis: l'approche "allons dans le vif du sujet", c'est l'expression clé pour décrire ce bouquin. Tout se passe très vite. Trop vite. Tout le monde, il est gentil, beau, magnifique... Bisounours existait au temps des romains.
Marcus se fait blesser en sauvant ses hommes, il est accueilli par son oncle, il sauve un esclave qui perd son combat (contrairement au film), il demande à son oncle de l'acheter pour lui ( contrairement au film), l'esclave arrive et jure de rester auprès de Marcus ( scène contraire au film). Et là, on a une dizaine de pages où Esca et Marcus s'entendent comme s'ils se connaissaient depuis des lustres. Pas de peur de voir l'esclave le tuer ou le trahir. Non! Marcus, il a confiance et laisse donc son esclave partir à la chasse et vaquer à diverses occupations.
 C'est boooooo!
Le meilleur reste la rencontrer Cossia... Je m'attendais à une relation un peu houleuse, vu que la jeune fille (14 ans dans le roman) montre, d'entrée, un caractère bien trempé. Mal m'en a pris. J'avais oublié qu'en 54, les femmes restaient chez elles. Notre chère Cossia qui rêve de retourner sur sa terre natale loin des barbares romains se laisse traîner d'une ville à une autre par sa tante... Elle râle juste quand Marcus lui en laisse le loisir. Heureusement, pas souvent! Ouf!

Tout cela en cent cinquante pages. Des instants traînent en longueur pour dire: un peu de psychologie. Sans plus. Définitivement, ces moments n'apportent rien au lecteur.

Personnellement, je regrette ce survol des caractères et même des histoires personnelles. En fait, l'auteur est restée cantonner à : trouver l'Aigle perdu.
Je vous avais dit que je ne pourrai pas empêcher le parallèle entre la Neuvième Légion de  Kevin Macdonald en 2011 et le livre. Si vous avez vu le film avant de lire le livre (la majorité des gens ont été dans ce cas), vous vous attendrez à autant de pression entre les personnages et dans la quête que celle vue à l'écran.
Le réalisateur nous emmène au travers des caractères, des ressentis, des deux protagonistes. On suit leurs évolutions personnelles (deux mondes différents qui se rencontrent et s'apprivoisent), mais on découvre aussi ce qui se cache derrière la quête de Marcus et d'Esca par extension. Dans le roman de Madame Sutcliff, on se contente de suivre Marcus et Esca déguisés en oculiste de l'époque (des charlatans en somme. Mais des bons charlatans vu qu'ils guérissent bon nombre de gens sur leur chemin). On ne sait pas trop pourquoi Marcus va à la recherche de l'Aigle... Surtout qu'il sait, dès le départ, que ça ne changera rien à sa condition. Ca n'a pas l'air de le déranger. En fait, Marcus est un bon romain et quand il apprend d'un sénateur venu visiter son oncle que l'Aigle rend les ennemis plus forts mentalement parlant, il décide d'aller le récupérer. Là où le film nous présente un fils torturé par l'idée que son père a entaché le nom de la famille, dans le livre sa décision ressemble à s'y méprendre à une lubie d'adolescent: "j'ai décidé, je fais et vous pouvez tenter de m'en empêcher, je hurlerai jusqu'à ce que vous craquiez!"
Quand à Esca, dans le film, il est là, colérique, attendant le moment pour agir, on le sent à fleur de peau, prêt à fondre sur sa proie dès qu'il le pourra. Dans le livre, il suit Marcus parce que ... il en avait envie. Parce qu'il n'a pas pensé à autre chose et qu'il a promit. Voilà! Voilà!
Esca est donc un esclave fort complaisant.
Et Marcus un bon Romain.

Pourtant certaines scènes, au début du roman, laissaient prévoir une chouette suite. Je pense, notamment, à la scène du bouclier et du fourreau. Esca explique à Marcus pour quoi les peuples du nord ne peuvent pas se contenter des biens faits amenés par l'envahisseur romain. Marcus se rend compte de sa jeunesse et de ses ignorances diverses. Ca dure le temps d'un paragraphe, puis on retourne à un Marcus qui attend quelque chose en constatant que sa jambe le fait souffrir et un Esca qui disparaît, on ne sait où ni pourquoi.

Même une fois en territoire ennemie, l'histoire reste plate. On avance, on attend quelque chose sans savoir exactement quoi, mais ça n'arrive jamais. Marcus et Esca rencontrent des tas de gens, ils sont sympathiques, et même quand ils font face à un ennemi qui les acculent près de la sortie, l'auteur parvient à rendre la confrontation superbement gentillette.

Finalement, Marcus et sa patte folle ( seule réelle blessure qu'il se fera dans toute son épopée) accompagnés de Esca reviendront en terres romaines sans trop de casses avec un oiseau sans ailes "qu'il fallait le ramener et c'est tout!" qui ne sert à rien pour Rome (sans aucune valeur sans les ailes), mais qui empêchera l'ennemi de se sentir tout puissant! Et le méchant aura quand même démontré son utilité en redonnant la bague du père de Marcus à ce dernier parce que "c'était un homme courageux et valeureux" (mort héroïquement alors l'ennemi lui a pris sa bague, of course!). Versons une larme pour ce geste héroïque.

J'ai dit que Marcus savait qu'il ne récolterait rien en allant chercher l'aigle? Madame Rosemary Sutcliff nous prouve avec la fin de ce tome 1 qu'en son temps, les lecteurs avaient besoin de voir la vie en rose: tout finit bien!
Esca devenu citoyen romain, Marcus possède ses terres et quelques sous ainsi qu'une enfant de 15 ans qui va devenir sa femme ....

Je vous ai spoiler le livre? ALLEZ VOIR LE FILM! >.<
Oui, normalement, c'est l'inverse, mais pas dans ce cas-ci! Croyez-moi! D'ailleurs, selon moi, je trouve que le film apporte plus de réponses au livre que l'inverse. Notamment sur les origines de Esca, comment il est arrivé dans l’arène et ce qu'il cherche réellement. Ce personnage reste très fantomatique dans le bouquin, apportant son aide quelques fois quand le héros ne peut pas s'occuper de certaines besognes.

Si vous aimez les romans historiques ( avec des erreurs), gentillet au possible et super facile à lire. Mignon sans plus, ce livre est pour vous ...

Pour les autres, qui s'attendent à de la baston, des sensations et des sentiments : le film vous dis-je!